L’acné étant une maladie hormonodépendante, un traitement hormonal peut être envisagé pour la soigner, notamment à l’aide de pilules contraceptives chez la femme. Il faut cependant savoir que les pilules n’ont pas toutes des effets bénéfiques sur l’acné, la majorité d’entre elles aggravant la maladie.
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L’acné étant due aux androgènes, l’hormonothérapie utilisée contre l’acné doit avoir un effet anti-androgénique* direct ou indirect.
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LES PILULES oestroprogestatives
En France, seulement une est prescrite comme traitement de l’acné.
Les pilules oestroprogestatives associent deux hormones : un œstrogène et un progestatif*.
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Les oestrogènes
Ce sont des hormones sexuelles femelles responsables du développement de caractères sexuels. Ils ont une action anti-androgénique et induisent donc une diminution de l’acné.
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Dans les pilules contraceptives actuelles, l’œstrogène utilisé est l’Éthinylestradiol, qui est un dérivé de synthèse de l’estradiol (naturellement présent chez la femme). Son action sur l’acné est double :
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Il augmente la concentration en Sex hormon-binding globulin, glycoprotéine liant les hormones sexuelles, notamment la testostérone, ce qui induit une diminution de la testostérone libre dans le sang (forme responsable de l’acné).
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Il a une action anti-gonadotrope*, qui inhibe la production d’androgène par les ovaires.
Néanmoins les concentrations en Éthinylestradiol ont été progressivement diminuées dans les pilules pour réduire les effets secondaires.
2. Les progestatifs
Ce sont des hormones similaires à la progestérone, qui est le seul progestatif naturel. Ces molécules ont une structure proche de la testostérone.
Les progestatifs synthétiques sont nombreux. Selon le progestatif utilisé dans leur composition, les pilules contraceptives sont classées en quatre « générations ». Le type de progestatif utilisé dans la pilule détermine son activité anti-acnéique, la plupart des progestatifs ayant une action aggravante sur l’acné.
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Les progestatifs ayant une structure proche de celle de la testostérone ont une action agoniste*. Ils sont capables de se fixer sur des récepteurs à testostérone et ainsi avoir un effet androgénique (donc déconseillé pour une lutte contre l’acné ) :
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Lorsqu’ils ont une grande affinité pour les récepteurs aux androgènes au niveau de la glande sébacé, ils induisent l’acné en jouant le rôle de la testostérone.
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Ils peuvent aussi se fixer sur la Sex hormon-binding globulin, augmentant le taux de testotérone libre dans le sang.
Les progestatifs de première et deuxième génération ont ces caractéristiques, ce qui leur confère un fort pouvoir androgénique, et un effet aggravant sur l’acné.
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Il existe cependant des exceptions. Certains progestatifs, notamment le norgéstimate (progestatif de troisième génération), n’ont pas de pouvoir androgénique ; d’autres ont même une action anti-androgénique, et donc antagoniste à la testostérone, comme la cyprotérone :
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Le norgestimate est le progestatif utilisé dans l’unique pilule oestroprogestative autorisée en France dans le traitement de l’acné (Triafémi).
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La cyprotérone est présente dans un oestroprogestatif, Diane 35 qui ne peut être prescrit que comme « Traitement de l’acné chez la femme » et non comme contraceptif, bien qu’il bloque l’ovulation.
Ce progestatif de synthèse inhibe la sécrétion ovarienne et diminue donc le taux d’androgènes circulant. Il agit aussi au niveau de la glande sébacée en réduisant l’activité de la 5 réductase et en empêchant la liaison de la DHT (testostérone active) sur son récepteur. Ces mécanismes entraînent donc une diminution de la production de sébum.
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Cependant, Diane 35 est un oestroprogestatif très fort et entraine d’importants effets secondaires, il n’est dont prescrit qu’en cas d’acné modéré à sévère, après échec d’un traitement par voie locale ou par antibiotique. Il n’est donc plus utilisé comme pilule contraceptive.
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Nous vous avons seulement cité les traitements les plus courants mais, l’homéopathie, la phytothérapie, l’utilisation des probiotiques, le laser et bien d’autres solutions existent pour combattre l’acné!
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Définitions :
action anti-androgénique : qui inhibe la production des hormones androgènes
action anti-gonadotrope : qui inhibe le fonctionnement des grandes sexuelles
progestatif : hormone stéroïdienne d'action similaire à la progestérone
action agoniste : dont l'effet est identique
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